nouveau site de l'association elephant blanc
le blog de l'association éléphant blanc change d'adresse.
Nouvelle adresse: http://elephantblanc-cambodge.com
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SUP DE CO La Rochelle est partenaire d’Eléphant Blanc grâce aux étudiants qui consacrent une partie de leurs vacances dans les orphelinats que nous aidons.
La semaine dernière une délégation de EB a rendu visite à SUP DE CO Amiens dont les magnifiques locaux sont situés juste derrière la cathédrale. Notre power point nous a accompagnés dans la présentation de nos actions devant un jeune public venu découvrir la condition des enfants au Cambodge et le soutien que nous pouvons leur apporter.
La Présidente de l'association des étudiants a assuré qu’elle ferait diffuser l'information à tous les sites français et étrangers de SUP DE CO. Nous les remercions de tout cœur de leur accueil.
L’année du lièvre, c’est l'année 1975 qui commence en avril alors que les Khmères rouges rentrent dans la capitale cambodgienne. Celle qui vit naitre le petit Chan Veasna, 3 jours après la prise du pouvoir par les ''hommes en noirs''. Cette Histoire, c'est l'histoire des origines de Tian, dessinateur et illustrateur, est celle de sa famille, de ses proches... Mais c'est aussi l'histoire de cette déchirure qui a brisé, meurtri son pays.
Car le récit commence le 17 avril 1975, le jour oú les khmers rouges rentrent dans Phnom Penh, Lina est à deux doigt d'accoucher mais tout le monde sans exception, malades... doit quitter Phnom Penh. Pour aller où ? Les américains menacent ils vraiment de bombarder la capitale cambodgienne, le doute s'installe déjà. La famille se réfugie dans un village et heureusement l'accouchement se passe bien, Bientôt, le troc et le système D sont les armes pour survivre. Les slogans khmers rouges sortent des hauts parleurs, Il faut rejoindre des villages pour commencer le travail sous l'égide de l'Angkar. La famille de Tian décide de se rendre à l'autre bout du pays à Battambang, mais en chemin en voulant se réfugier pour dormir dans une pagode, les khmers rouges sont déjà la et chacun doit écrire ou dire sa ’’biographie’’.
Le récit est servi par le dessin enfantin mais très juste de l'auteur, sa construction, qui en font un témoignage accessible, émouvant, sans effusion de larmes. La panique et la peur se dessine dans des trouvailles d'ingéniosité. Comme dans cette liste d'objets à ne pas avoir sur soi pour éviter les ennuis avec les khmers rouges.
Ou encore ce proverbe cambodgien, ''Papa, qu'est-ce qu'il a voulu dire par planter le kapokier et le palmier?
C'est un vieux proverbe khmer qui veut dire..."Ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire".''
Pour Tian '''l'objectif de cette BD était de témoigner, de mettre en mémoire l'histoire de ma famille, et surtout aussi pour éviter de transmettre émotionnellement tous ces événements à mes descendants, à mon fils… En créant ce livre, on donne la possibilité à la génération future de venir librement le consulter. Pour ne pas oublier."
Le tome 2 de l'année du lièvre sort en juin,
"Ne vous inquiétez pas"
" "Ne vous inquiétez pas" (tome 2) est à la fois un moyen de se rassurer, mais c'est aussi une expression qu'utilisent les Khmers rouges pour amener à la mort les personnes: quand ils tuaient des gens ils ne le disaient jamais en face, ils disaient "vous allez travailler", "vous aller rejoindre votre ami…" mais jamais "on va vous tuer!". C'est une manière douce d'amener les gens sans crainte à la mort. Donc l'expression, pour les anciens, qui ont vécu, peut terroriser l'esprit.
On peut trouver déjà des images de son travail sur le blog de Tian http://lanneedulievre.blogspot.fr/
REVUE_de_PRESSE_ sur le cambodge
Chaleur écrasante, qui colle à la peau et englue l'âme.
Le vent souffle un air brûlant, de lourds nuages s’installent
dans un ciel de plomb.
L’éclair déchire la noirceur de l’instant, suivi aussitôt d’un violent claquement qui
résonne en écho entre les murs épais des bâtiments.
La foudre est tombée.
Là.
Juste à côté.
Derrière la cuisine.
La librairie, bruyante et animée, se fige.
Instantanément.
Les ventilos s’essoufflent...
s’arrêtent,
le valeureux néon grésille...
se meurt,
les enfants cessent leurs jeux...leurs bavardages joyeux.
Chany pelotonnée dans mes bras bouche ses oreilles,
Chana collée à nounou Srey joint ses mains en une prière silencieuse. La pluie s'intensifie, noie crasse et poussière,
forme en quelques secondes une mare brunâtre
devant la porte.
Les gouttières débordent et déversent des trombes d’eau emportant
feuilles,
bois,
plastiques dans un torrent qui enfle...gronde.
sont suspendus à la déferlante du temps
Au Cambodge
C'était deux petits éléphants,
Deux petits éléphants tout blancs.
Lorsqu'ils mangeaient de la tomate,
Ils devenaient tout écarlates.
Dégustaient ils un peu d'oseille
On les retrouvait vert bouteille.
Suçaient-ils une mirabelle,
Ils passaient au jaune de miel.
On leur donnait alors du lait,
Ils redevenaient d'un blanc tout frais.
Mais on les gava, près d'Angkor,
Pour le mariage d'un raja,
D'un grand sachet de poudre d'or,
Et ils brillèrent, ce jour là,
D'un tel éclat que plus jamais,
Mème en buvant des seaux de lait,
Ils ne redevinrent tout blancs,
Ces jolis petits éléphants.
Rue 454, c'est le "restaurant des enfants des rues".
Si on parle chiffre, ce sont plusieurs dizaines de kilos de riz par jour pour nourrir 200 à 250 enfants, 1500 pains par mois. Deux repas servis et pour certains enfants, un troisième qu'ils emporteront le soir pour repartir dans leur rue. 150 000 repas donnés depuis sa création en février 2010, par Yves Jacquin Depeyre, homme d'affaire français.
Si on parle juste, cette maison, inspirée de l'esprit des "restos du coeur" est une vraie respiration pour ces jeunes qui n'ont pour vivre leur vie d'enfant que la rue, sa misère et ses dangers. Un refuge sécurisant dans le quartier paisible de Toul Tumpong. Appuyé par une équipe totalement khmer, il fonctionne de 7h à 14h chaque jour. Mais il n'est jamais trop tard pour pousser la lourde porte et quelque soit l'heure, les enfants savent qu'ils pourront toujours se préparer une assiette.
Lorsque nous arrivons ce matin pour rencontrer Monsieur Chhiv, ce qui étonne le plus c'est la tranquillité du lieu, malgré la vingtaine d'enfants présents à ce moment. Après s'être inscrit sur le registre d'entrée, méthode simple pour vérifier si ils savent écrire, et s'être lavé les mains, ils peuvent choisir leur plat, à base de riz ou de pâtes, de viande et de légumes.
Puis chacun va faire sa vaisselle.
Les enfants trouvent aussi là, de quoi se doucher, laver leur linge, jouer, dessiner,
...dormir. Pour eux qui n'ont d'autres horizons que le bitume et la poussière, les nuits ne sont que cauchemars. Épuisés par le manque, de sommeil, de nourriture, de soins, d'hygiène élémentaire, ils peuvent, ici, un court instant rentrer leur griffe et s'abandonner à un vrai repos.
Depuis peu l'association s'oriente vers le soutien à la scolarisation, avec un système de parrainage. 20 kgs de riz par mois sont donnés à la famille en échange de l'engagement d'une scolarité régulière.
Selon l'association Friends (chiffres de 2009) ce sont quelques 600 enfants qui vivent dehors à Phnom Penh, ayant peu ou pas de contact avec leur famille. Ils seraient également entre 10 000 à 20 000 à travailler dans la rue, et entre quelques centaines et quelques milliers de familles entières n'ont aucun toit, et dorment sur des nattes posées à même le trottoir, ou dans des hamacs tendus entre deux arbres (nombre qui fluctue en fonction des saisons).
Sorita, 13 ans, dormait dehors il y a encore quelques semaines avec sa soeur et son frère.Un jour, elle a écrit à Monsieur Chhiv, une lettre expliquant qu'elle voulait rester là, qu'elle avait peur là bas, sur le trottoir, les jeunes filles sont des proies fragiles aux prédateurs de la rue. Elle est hébergée depuis dans l'une des 6 places d'urgence que l'association met à disposition pour les filles comme Sorita, qui n'en peuvent plus de ne pas pouvoir rêver. |
Après le repas, Visnea repart au travail, récupérer les bouteilles plastiques dans sa carriole, il les vendra pour quelques centimes de riels à un récupérateur. |
Monsieur Chhiv nous conduit ensuite dans la maison d'en face, le "restaurant des bébés".
Les nourrissons sont pris en charge jusqu'à leur 13 mois, lait, biberons, mais aussi moustiquaires, sont donnés à 65 bébés en moyenne par jour.Tout est pensé, rien n'est laissé au hasard. Le lait est distribué à la maman qui doit ouvrir aussitôt la boite, une manière de s'assurer qu'elle ne sera pas revendue une fois repartie. Une nouvelle boite n'est fournie que si la vide est rapportée. Les bébés sont pesées dès leur arrivée, une "nounou" donne des conseils, réconforte, et note les données dans un cahier de suivi. (tiens ça me rappelle quelque chose !)
La nounou du centre |
Sur les murs s'affiche l'histoire de chacun, témoignage pour ne pas les oublier. Une photo, une légende, un concentré de vies fracturées, de peurs, de souffrance. Prostitution. Infection par le Sida. Alcoolisme. Toxicomanie. Violence. Parcours terrifiant de la grande misère.
Nancy, née le 11 septembre 2012 à 2kgs100, 7kgs aujourd'hui ! |
Ratanak et sa maman |
La prise en charge terminée, une boite est conservée avec la photo de l'enfant et quelques notes de son passage |
Mais si nous sommes allées rencontrer Monsieur Chivv ce matin, Laurence et moi, c'est avant tout pour réfléchir ensemble au problème majeur qui se pose pour nous à l'orphelinat de Kien Kleang.
Depuis quelques mois, les enfants ont faim. De 17h leur dernier repas, à 11h le lendemain leur premier ils n'ont rien d'autres et partent à l'école le ventre vide. Même plus l'assiette de riz froid qui leur permettait malgré tout de tenir la matinée. Malgré les promesses de monsieur vinaigre, (mérite pas la majuscule!) arraché par la force de centaines de kilos de riz, rien ne s'améliore, voire tout se détériore. A croire que l'approche de sa retraite en septembre lui fait stocker autre chose que ses cannes à pêches et ses boutures de lotus...Une solution se dessine, pour apporter au moins un petit déjeuner aux plus jeunes. L'objet d'un prochain post...
Pour en savoir plus sur le restaurant des rues et les soutenir: http://www.wacambodia.com/EN/index.aspx
Données de l'association "Friends international":http://www.friends-international.org/french/aboutkids/scww-cambodia.asp?mainmenu=aboutkid&page=Streetchildrenworldwide
Pour se rappeller qui est monsieur vinaigre:http://blogdemarieo.blogspot.com/2011/09/monsieur-vinaigre.html
Produit surtout en Thaïlande, Indonésie et Malaisie, ce gros fruit qui peut peser jusqu'à 5 kilos, à la chair blanchâtre et à la consistance crémeuse, est aussi cultivé au Cambodge, principalement à Kampot (qui a déjà le fameux poivre).
Dans tout Phnom Penh, les étales de durian embaument l'air de leur odeur particulière, entre le vieux reblochon et les pieds d'un marcheur qui vient de terminer le GR 20 en ayant apporté qu'une seule paire de chaussettes.
A tel point que ce fruit est interdit dans les chambres d’hôtel et tout lieu confiné, si par malheur vous voyagez en bus avec un petit malin qui ne l'a pas laissé en soute, vous êtes bon pour préparer votre sachet plastique. Ne cherchez pas non plus à vous promener dans le métro de Singapour avec, dans votre sac à main, un durian, ça ne vous sera pas pardonné.
Et pourtant pour l'avoir goûté, je vous assure que ce n'est pas si mauvais que ça, déconcertant certainement, étonnant, fort en bouche. Passé l'a priori, (ce qui est difficile, je l'avoue) il peut devenir appréciable.
Il se déguste nature, mais se prépare aussi en dessert avec du lait de coco, ou en gâteaux secs. Ou même aromatiser le chocolat.
Ici au Cambodge on dit qu'il faut le manger avec la bouche et pas avec le nez.
Tout comme le roquefort je vous dis !
Dimanche dernier était annoncée une matinée au gymnase Beeline Arena consacrée à la prévention dentaire à destination des enfants défavorisés. Organisée par une association des "Miss Japon" (je n'invente rien!) en partenariat avec le ministère du commerce japonais et sponsorisée par un bar restaurant, l'affichette ne donnait pas plus de précisions sinon que c'était gratuit et "plein de surprises!"
J'avais la bonne intention d'y accompagner quelques enfants de Kien Klang.
Dimanche matin à 8h30, je réussis à convaincre les plus jeunes revenus de leur vacance à enfourcher leur bicyclette (ou celle du copain), accompagnés de deux grandes, Srey Keo et Dima et de nounou Srey. Quatre filles et cinq garçons que je compte et recompte au grand amusement de nounou Srey. Bien sûr qu'ils ne vont pas se perdre ! et bien sûr qu'ils ne vont pas se sauver !
Arrivés dans cette immense salle, après une distribution de tee shirt, rose pour les filles et bleu pour les garçons, (on n'y échappe pas c'est universel) (enfin presque ainsi Dimang s'est vu attribuer un rose), une bonne centaine d'enfants, se regroupent en rang derrière la bannière de leur orphelinat.
Une pancarte ? Ha bon ? J'ai dû louper quelque chose, il fallait s'inscrire quelque part ? Un peu désemparée, je réussis à glisser discrètement mes loulous derrière celle de PSE, (Pour un Sourire d'Enfant) une très grosse association qui ne verra pas d'inconvénient à avoir neuf enfants de plus dans leur rang.
Et commence alors le show, en grande pompe, arrivent les officiels, tous plein de bonnes intentions. Une personnalité cambodgienne dont je n'ai pas réussi à savoir le nom, ni la fonction, le ministre du commerce japonais, un ministre de je-ne-sais-pas-quoi japonais et le clou du spectacle, non pas une, non pas deux mais trois Miss Japon, la 2011, la 2012 et la 2013 !
Les enfants debout, dans une chaleur étouffante écoutent les discours des uns se félicitant de la coopération entre le Cambodge et le Japon dont c'est le 60 ème anniversaire cette année, et des autres, exhortant les enfants "à se brosser les dents pour pouvoir continuer à manger de bons fruits frais toute leur vie", dixit Miss Japon. Après trois bons quart d'heure de recommandations pleine de bonnes intentions, les enfants toujours debout assiste à un ersatz de démonstration de tennis, quelques jeunes de l'école de tennis de Phnom Penh, encadrés par ce qu'il me semble être des joueurs professionnels échangent des balles.
Une heure plus tard, après avoir été d'un côté, puis d'un autre à cause d'une organisation que j'appellerais fluctuante, voire chaotique (les enfants mettez-vous à droite, là ! non mettez-vous plutôt à gauche, ici, bah en fait, tournez-vous par là, ben de l'autre sens c'est mieux...) les enfants ont enfin le droit de s'asseoir pour assister à un sketch mettant en scène des soi-disant écoliers qui savent même pas se laver les dents, les benêts !
On a pu croire un moment que ça allait être drôle mais après quelques rires brefs, la salle s'est assoupie dans une douce somnolence.
Réveillés pour l’explication théorique sur le brossage des dents avec la grosse bouche qui fait peur,
arrivent alors les fameuses surprises, un sachet plastique avec une brosse à dents, une brosse à cheveux et un miroir ! Ne me demandez pas non plus ce que vient faire la brosse à cheveux et le miroir je cherche aussi...Mais heu pardon M'ssieurs'D'ames il est où le dentifrice ?
De nouveau, trois bon quart d'heure de morale, "la bonne santé des dents, c'est une bonne vie" dixit l'officiel cambodgien je-sais-pas-qui-c'est. C'est le seul qui a réussi tout de même à faire rire les enfants.
Enfin éteint les micros, les filles se sont précipitées vers les Miss qui tentaient de s'enfuir à grandes enjambées (et dieu sait qu'elles sont longues leurs jambes). Dima qui apprend le japonais s'est fendue de quelques mots avec elle.
Il faut saluer le courage des Miss qui en plus d'avoir fait tapisserie pendant 3 heures dans une salle surchauffée se sont gentiment prétées à la séance photo
Si ce show était censé inciter les enfants à se brosser les dents, il n'a réussi qu'à ravir les petites filles de voir de "si belles dames", dixit Pekdaï, Lavan, Somnang, et KhoSamech.
Je me suis auto flagellée d'avoir emmené les enfants dans cette mascarade, dans ce carnaval pardon dans cette matinée de prévention dentaire !
Celles et ceux qui me connaissent un peu doivent imaginer l'état de bouillonnement intérieur qui m'agitait. Et si on parlait d'abord de l'absence totale de suivi dentaire, de l'encadrement nécessaire pour ces enfants en orphelinat, de l'accès aux soins tellement onéreux qu'on se contente d'arracher les dents qui ne seront pas remplacées, si on parlait aussi plus pratiquement de l'achat de brosses à dents et de dentifrices.
Et si la prévention passait d'abord par l'école, tiens par exemple, où chaque enfant aurait sa brosse à dents et son dentifrice.
Les bonnes intentions ne sont parfois que le miroir de notre bonne conscience, et ça vaut vraiment pas cher.
Et vous savez le pire c'est que les enfants étaient tous heureux de leur matinée !
Depuis une année, Chany et Chana sont scolarisés dans une école spécialisée où ellesapprennent la langue des signes. Krousar Thmey est une association crée en 1991 dans les camps de réfugiés en Thaïlande. Au départ tournée vers les enfants défavorisés, elle va très vite se consacrer principalement à l'éducation de jeunes aveugles d'abord puis de jeunes sourds.
Krousar Thmey élabore alors les outils adaptés qui n'existent pas au Cambodge, le braille khmer et la langue des signes khmers, imprime des ouvrages en braille, innove des méthodes pédagogiques spécifiques. L'objectif est de permettre à ces enfants, à travers un système d'éducation spécialisée, d'accéder à l'enseignement de l'Education nationale cambodgienne.
Chany et Chana ont pu intégrer cette école même si leur handicap n'est pas la surdité mais l'absence de communication orale. A raison de cinq demi journées par semaine, elles se rendent dans l'école de l'autre coté de Phnom Penh. Eléphant Blanc finance le transport en motodop carelles doivent traverser la ville, attrapant le boulevard Monivong dans toute sa longueur. Elles ont, depuis une année, fait d'incroyables progrès, dans leur envie de communiquer, de partager, de se faire comprendre.
Abandonnées à la maternité, Chany et Chana sont les seules de Kien Kleang à n'avoir réellement aucune famille, aucune racine. Alors dimanche dernier lorsqu'elles ont vu peu à peu l'orphelinat se vider elles se sont inventées une histoire. Elles ont préparé leurs sacs, chargés de vêtements et de leurs affaires de toilette, y ont glissé quelques gâteaux secs et un élastique à cheveux. Elles ont fermé la porte du pavillon des filles, et sont allées chercher le motodop d'en face, celui qui les accompagne à l'école.
Et puis à grand renfort de signes, elles se sont expliqués.
Le temps d'un après midi, elles ont joué, faisaient elles semblant ? Se sont-elles inventées la viequ'elles n'ont jamais eu ? Ont-elles espéré si fort qu'elles ont fini par y croire ?
Nous avons très bien compris, Chany et Chana partaient, elle aussi, dans leur "homeland", retrouver leur maison et ce foyer dont tous les enfants parlent tant.
Pour en savoir plus sur Krousar Thmey
http://www.krousar-thmey.org/fr/
http://www.krousar-thmey.org/fr/nosactivites/soutien-a-leducation/ecole-specialisee/
Le fondateur de l'association
http://www.ambafrance-kh.org/Benoit-Duchateau-Arminjon-nomme
Post sur Chany et Chana d'octobre 2010 Blog de Mario
http://blogdemarieo.blogspot.fr/2010/10/autoportraits-et-portraits.html